Je vous parle des temps (presque) heureux

Abdeljalil Lahjomri

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Je vous parle des temps (presque) heureux

Abdeljalil Lahjomri

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Edition : Quid.ma

120 DH
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<p><em>« Je vous parle des temps (presque) heureux »</em>. Ce rapport au sablier de Abdeljalil Lahjomri, on le retrouve très tôt dans son parcours, quand il tire sa thèse de doctorat ès-lettres à Paris-Nanterre : Le Maroc des heures françaises. Ou encore quand il rassemble et préface les chroniques judiciaires de Aïcha Mekki et les intitule Pleure Aïcha, tes chroniques égarées. Mais dans le présent ouvrage, un adjectif, « presque », se faufile pour nuancer son appréhension du temps et relativiser ses effets.</p> <p></p> <p>Ce souci du relatif, on le croise encore dans le titre « Une certaine histoire de la peinture » qui ouvre ce livre. Derrière les toiles de ce chapitre se niche une partie de sa jeunesse et, dans le chapitre consacré à « La mystérieuse stèle funéraire de Chella », un pan de son enfance semé comme par inadvertance sur les sentiers du site archéologique.</p> <p></p> <p>Dans la critique qu’il fait de ce que l’Occident a réservé à l’écrivain malien Yambo Ouologuem, on déniche un sentiment d’appartenance et une révolte contre l’injustice dont les origines remontent certainement aux effervescences des années « soixante/soixante-dix » du siècle dernier.</p> <p></p> <p>Tout dans la diversité des thèmes qu’aborde l’ouvrage est pérégrination et pèlerinage. Si bien que l’on ne peut éviter la nostalgie qu’il recèle, sans mélancolie, subrepticement glissée entre les lignes fleurant la tendresse qu’il a pour une époque où le doute n’était pas permis et où le culte des vérités universelles nourrissait toutes les utopies, fussent-elles infondées comme l’a révélé l’épilogue des événements.</p> <p></p> <p>Dans cette ère de beaucoup d’espoirs déçus, l’auteur est sorti presque indemne, car il n’était pas homme à se laisser bercer par les paresses intellectuelles que génèrent les certitudes réconfortantes, pas plus qu’aujourd’hui il ne se laisse berner par le « c’était mieux avant ».</p> <p></p> <p>Ce que Je vous parle des temps (presque) heureux dit de Abdeljalil Lahjomri, c’est son rejet sans appel de l’absolu. L’ouvrage révèle ainsi son goût de la nuance et son indulgence pour l’inachevé, traduisant sans le dire sa conscience de l’illusoire perfection, tout en continuant à la quêter.</p>
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« Je vous parle des temps (presque) heureux ». Ce rapport au sablier de Abdeljalil Lahjomri, on le retrouve très tôt dans son parcours, quand il tire sa thèse de doctorat ès-lettres à Paris-Nanterre : Le Maroc des heures françaises. Ou encore quand il rassemble et préface les chroniques judiciaires de Aïcha Mekki et les intitule Pleure Aïcha, tes chroniques égarées. Mais dans le présent ouvrage, un adjectif, « presque », se faufile pour nuancer son appréhension du temps et relativiser ses effets.

Ce souci du relatif, on le croise encore dans le titre « Une certaine histoire de la peinture » qui ouvre ce livre. Derrière les toiles de ce chapitre se niche une partie de sa jeunesse et, dans le chapitre consacré à « La mystérieuse stèle funéraire de Chella », un pan de son enfance semé comme par inadvertance sur les sentiers du site archéologique.

Dans la critique qu’il fait de ce que l’Occident a réservé à l’écrivain malien Yambo Ouologuem, on déniche un sentiment d’appartenance et une révolte contre l’injustice dont les origines remontent certainement aux effervescences des années « soixante/soixante-dix » du siècle dernier.

Tout dans la diversité des thèmes qu’aborde l’ouvrage est pérégrination et pèlerinage. Si bien que l’on ne peut éviter la nostalgie qu’il recèle, sans mélancolie, subrepticement glissée entre les lignes fleurant la tendresse qu’il a pour une époque où le doute n’était pas permis et où le culte des vérités universelles nourrissait toutes les utopies, fussent-elles infondées comme l’a révélé l’épilogue des événements.

Dans cette ère de beaucoup d’espoirs déçus, l’auteur est sorti presque indemne, car il n’était pas homme à se laisser bercer par les paresses intellectuelles que génèrent les certitudes réconfortantes, pas plus qu’aujourd’hui il ne se laisse berner par le « c’était mieux avant ».

Ce que Je vous parle des temps (presque) heureux dit de Abdeljalil Lahjomri, c’est son rejet sans appel de l’absolu. L’ouvrage révèle ainsi son goût de la nuance et son indulgence pour l’inachevé, traduisant sans le dire sa conscience de l’illusoire perfection, tout en continuant à la quêter.

ISBN 978-9954-556-39-9

Langue Français

Auteur Abdeljalil Lahjomri

Edition Quid.ma

Date de publication 2024