الأخبار الأدبية

Rentrée littéraire 2021: les conseils de notre journaliste Soundouss Chraïbi

Quels sont les immanquables de cette rentrée littéraire ? Les ouvrages qui piquent notre curiosité ou ceux qui font déjà partie de notre pile de lecture? Soundouss Chraibi, journaliste à TelQuel et responsable éditoriale de la rubrique Qitab, nous livre ses impressions et ses conseils. 

Cette rentrée littéraire 2021 nous semble particulièrement généreuse et diversifiée ? Qu'en pensez-vous globalement ? 

Chaque année, les ouvrages proposés par la rentrée littéraire sont tellement nombreux et diversifiés qu’on peut difficilement être déçu. Je pense qu’il y en aura toujours pour tous les goûts. Ces dernières années, je remarque que les auteurs sont de plus en plus jeunes, et que les premiers romans foisonnent. Il y a aussi de plus en plus de femmes, jeunes qui plus est, qui prennent la plume. C’est toujours mon signe. Pour cette rentrée littéraire en particulier, je remarque que les thématiques du père et de la paternité reviennent beaucoup : je pense à Premier Sang d’Amélie Nothomb, Le Fils de L’Homme de Jean-Baptiste Del Amo, ou encore La Volonté de Marc Dugain et Bellissima de Simonetta Greggio… C’est intéressant de voir comment des thèmes de prédilection universels et intemporels, que la littérature traite depuis la nuit des temps, viennent et reviennent au fil des années. 

Quels sont les ouvrages qui vous semblent immanquables et pouvez-vous nous en parler brièvement? 

La plus secrète mémoire des Hommes, de Mohamed Mbougar Sarr, un jeune écrivain sénégalais, est en train de connaître un succès exceptionnel. Il a raflé les premières sélections Goncourt, Médicis, Renaudot, et Fémina… Les critiques sont excellentes. En attendant le 3 novembre (date des résultats du Goncourt, ndlr), je l’imagine déjà Goncourt. J’ai entendu beaucoup de bien de Soleil Amer, de Lilia Hassaine, que je compte entamer prochainement. Comme beaucoup de romans de l’immigration maghrébine, il arbore une dimension très sociale. Il y a aussi le dernier Patrick Modiano, Chevreuse, où l’auteur met en scène Jean Bosmans, son double littéraire que ses lecteurs connaissent déjà, et qui pose l’épineuse question de la mémoire et de l’oubli. 

Si vous deviez n'en retenir qu'un ou deux... 

C’est très dur, surtout que je ne les ai pas encore tous lus. Je dirais celui de Mohamed Mbougar Sarr, La porte du voyage sans retour de David Diop, et La Satisfaction de Nina Bouraoui. Si vous m’en permettez un quatrième, le très beau Rien ne t’appartient de Nathacha Appanah.